dimanche 13 novembre 2016

Docteur Strange réalisé par Scott Derrickson (2016)




Je dois vous avouer que je ne suis pas spécialement fan des univers de super héros. Je suis par voie de conséquence assez rarement satisfait des films, même dans l'optique popcorn. Et les films que j'apprécie le plus sont ceux qui abordent le genre par la bande, avec une autre thématique, ainsi des Gardiens de la galaxie (plutôt du space opera) ou de ce Docteur Strange (fantastique avec magie) *.

Dans mes souvenirs d'enfance, le Docteur Strange était un personnage secondaire qui intervenait dans les comics quand un problème magique requérait une attention particulière, avant de disparaître, laissant l'intrigue principale se résoudre**. Ce n'est donc pas un personnage sur lequel j'aurais parié pour les prochains films de super héros.
Mais avec la stratégie Marvel de développer - à la suite des principaux - les personnages secondaires de sa franchise, le maître des arts mystiques nous arrive enfin dans les salles obscures de France et Navarre sous les traits de Benedict Cumberbacht AKA Sherlock Holmes (version BBC).

Le film qui  possède une longue scène d'exposition - assez ennuyeuse - montrant un chirurgien du cerveau brillant, à l'égo surdimensionné et porté par un sentiment de contrôle total sur sa vie... Jusqu'à ce qu'un accident de la circulation lui fasse perdre l'usage de ses mains et donc de son doigté légendaire. Ce qui définissait son identité disparaissant, il sombre en dépression avant de partir au Népal, à la suite de certaines circonstances, sur les traces d'une personne qui pourrait éventuellement la guérir.

Dr Strange opère une sorte d'opposition entre un matérialisme forcené d'un côté et l'acceptation d'un certain mysticisme de la vie après avoir lâché prise...

Le film commence toutefois à être rigolo avec l'arrivée dans ce Tibet de pacotille et ses costumes très péplums hollywoodiens (mention spéciale aux voleurs).

Suis l'apprentissage d'un magicien qui reste impertinent, son affrontement avec the bad Mads Mikkelsen AKA Hannibal, avant quelques péripéties et un happy end...

Du casting nous retiendrons le jeu correct de Benedict Cumberbacht (mais c'est le personnage qui est le plus développé dans cette histoire aussi), la performance de Tilda Swinton (vraiment excellente dans ce personnage de l'Ancien, mentor du Dr Strange). Par contre le reste est en retrait (mais le scénario, vraiment trop centré sur le héros, n'a pas donné assez de profondeur aux autres personnages).

L'aspect visuel de la magie, le côté inception/portal, la façon d'obtenir la victoire, etc... font que les qualités du film l'emportent sur ses défaut. A voir, pour une séance pop-corn.




* Les gardiens étant bien meilleur que ce Docteur Strange
** L'ami wiki m'informe pourtant qu'il a eu sa série de comics et son heure de gloire.

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