samedi 14 février 2015

Thirst, ceci est mon sang, de Park Chan-Wook (2009)



Synopsis : Sang-hyun est un jeune prêtre coréen, aimé et respecté. Contre l'avis de sa hiérarchie, il se porte volontaire pour tester en Afrique un vaccin expérimental contre un nouveau virus mortel. Comme les autres cobayes, il succombe à la maladie mais une transfusion sanguine d'origine inconnue le ramène à la vie. De retour en Corée, il commence à subir d'étranges mutations physiques et psychologiques : le prêtre est devenu vampire. Mais la nouvelle de sa guérison miraculeuse attire des pélerins malades qui espèrent bénéficier de sa grâce. Parmi eux, Sang-hyun retrouve un ami d'enfance qui vit avec sa mère et son épouse, Tae-Ju. Il succombe alors à la violente attirance charnelle qu'il éprouve pour la jeune femme...

Une séance ciné-DVD avec mon amie sera l'occasion de voir "Thirst" de Park Chan-wook, un film qui joue sur la variation du vampire et de la foi. Intelligent et très esthétique - l'image est belle (riche en symboles), les vampires ont la grâce des spécialistes d'arts martiaux de tigres et dragons. Les scènes intimes sont très réussies... Les acteurs principaux sont excellents, notamment Kim-Ok-Vin, qui joue une femme (puis vampire) assez borderline.




Le film repose ainsi sur les deux héros qui constituent ce couple étrange : un homme (Song Kang-Ho, l'acteur fétiche du réalisateur) qui s'impose son propre fardeau et une femme (Kim-Ok-Vin) qui le subit. Leur rencontre va leur permettre de s'en défaire...Au moins un moment.






Park Chan-Wook me pose un problème dans la mesure où je n'arrive pas à "lire" son film de façon satisfaisante : je ressens la présence d'un message sans pouvoir synthétiser celui-ci...
C'est que Thirst est riche en idées et pourrait avoir donné trois films à la tonalité distincte mais où, toujours, se pose une contradiction morale.

La première partie est dramatique et comporte une part d'interrogation philosophique sur le don de soi dans la religion et ses rapports avec le sacrifice.
La seconde est une ouverture à la vie (paradoxale) avec la transformation en vampire, et une découverte de la société coréenne et ses travers, par l'intermédiaire d'une famille. Est aussi envisagé le rapport entre la générosité et l'exploitation.
La dernière partie constitue une forme d'exutoire et d'apparente libération dans la constitution de ce couple de vampire, mais qui recréé une structure familiale avec la mère et tente de suivre les apparences avant de partir sur une voie plus sauvage.

Un film à voir sans aucun doute...

A noter qu'il a reçu le prix du jury à Cannes en 2009.


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