dimanche 5 janvier 2014

godzilla réalisé par Inoshira Honda (1954)



Résumé d'Allociné : Un monstre préhistorique est ranimé par des explosions de bombes H dans l'océan Pacifique.

Selon Wiki, Godzilla serait formé d'une combinaison de deux autres mots japonais : gorira (ゴリラ, "gorille") et kujira (鯨 (くじら, "baleine"). Ce nom serait issu d'une phase de plans préparatoires où Godzilla fut décrit comme "un croisement entre un gorille et une baleine".

Le premier godzilla sera réalisé en 1954, et à l'époque, nul ne se doutera du succès de ce kaiju (monstre en japonais), jusqu'à faire l'objet de films américains. C'est que nous sommes juste 9 ans après la guerre : les esprits sont encore marqués par la vie dans les abris après des alertes aux bombardiers ou par les deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Mais voyons cela de plus près...

A l'issue de la disparition de bateaux dans les mers territoriales japonaises, une enquête est ouverte et un scientifique, avec son assistant, est chargé de l'affaire. Le suspens est bien installé : l'histoire est progressive et nous ne voyons effectivement que peu godzilla au regard de l'ensemble du film, même si sa présence plane sur tout le film - assez ironiquement, un comble pour le genre du kaiju -.


Ainsi l'équipe scientifique va enquêter du côté des îles où des signalements étranges ont été faits. Ils découvrent alors une trace (radioactive) de pas d'une grande créature... Le doute s'installe puis un Boum Boum... assez lent s'entend au loin...Le film monte crescendo jusqu'à la dévastation de Tokyo vers la fin du film.

Toujours juste dans l'émotion, celle-ci nous prend à la gorge lorsque l'on découvre l'étendue des dévastations provoquées par le monstre.







Bien loin, par exemple, du "Godzilla final wars", un film de série B dédié aux fan boys, le premier Godzilla est un film plus profond traversé par un hymne à la vie et des questions éthiques.

Tout d'abord, l'époque est effectivement encore pétrie de la mémoire de la guerre et par l'espoir de surmonter toutefois les difficultés issus des dévastations, avec dans l'idée que l'Homme est son propre bourreau. Ainsi Godzilla est le résultat d'une mutation d'un ancien dinosaure par de la radioactivité humaine. Le monstre issu de la folie humaine, provoquera des dévastations

Ensuite, une solution pour défaire godzilla viendra d'un savant dont la découverte accidentelle pendant ses recherches a le même impact que la découverte de l'atome  : alors que les chercheurs sont guidés par l'amour de la science et la possibilité d'une utilisation civile, elle peut toujours être détournée pour son potentiel destructeur lorsque la nécessité s'en faire sentir. C'est dans la nature de l'homme. Et l'escalade de la violence peut à nouveau commencer. Le scientifique devient le Prométhée d'une tragédie qui se joue pour le meilleur et souvent le pire, il possède une haute responsabilité.



Enfin, le film envisage également les réactions du corps politique s'il apprenait l'existence d'une menace de l'envergure de godzilla : un débat voit le jour pour savoir si l'on doit répandre la nouvelle au risque de provoquer une panique.

Un mot sur la bande sonore, laquelle est variée et colle vraiment bien aux différentes scènes.

En conclusion, si l'envie de regarder ce film était avant tout dirigée par un intérêt séminal, la qualité du scénario et de la réalisation m'ont vraiment surpris. Je ne pourrais que le conseiller aux amateurs.

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