vendredi 21 juin 2013

Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer





Quatrième de couverture =  Oskar, 9 ans, est surdoué, ultrasensible, fou d’astrophysique, fan des Beatles et collectionneur de cactées miniatures. Son père est mort dans les attentats du World Trade Center en lui laissant une clé. Persuadé qu’elle expliquera cette disparition injuste, le jeune garçon recherche la serrure qui lui correspond. Sa quête désespérée l’entraîne aux quatre coins de la ville où règne le climat délétère de l’après 11 septembre.

Message de l'éditeur : Certaines pages de cet ouvrage sont en surimpression. Il ne s'agit pas là d'un problème d'impression mais d'un effet voulu par l'auteur.




De Jonathan Safran Foer, j'ai toujours lu ses livres avant de voir les adaptations filmées, bien que ce soient ces dernières qui m'aient alerté de l'existence de ces romans.

Celui-ci comporte un certain nombre de similitudes avec "tout est illuminé", mais de la à dire qu'il s'agisse du même roman, c'est un pas que je ne ferais pas.

L’œuvre raconte plusieurs histoires d'amour : celle de la grand mère d'Oskar avec son grand père, celle de la grand mère avec son petit fils et l'amour que porte Oskar envers son père. Ce dernier va entamer une quête pour retrouver l'origine d'une clé qu'il a trouvé dans les affaires de son père. Ce voyage initiatique l'aidera à faire son deuil.

Comme toujours, l'auteur est un magicien des mots : dans ses romans il fait intervenir des personnages mal à l'aise avec la langue, pour mieux manipuler cette dernière, la déformer pour apporter un côté touchant et poétique. Et si nous n'avons pas l'équivalent traduit de "broken english" dans cette œuvre,  Jonathan Safran Foer fait intervenir un enfant et adapte son langage.

La structure narrative est également éclatée : nous suivons chapitre par chapitre un narrateur différent, sans toujours connaître au début son identité.Cependant tout s'éclaire ensuite.

Autres motifs récurrents, ces histoires d'amour s’entremêlent avec la douleur d'événements dramatiques, celle de la guerre ; et les jeunes générations portent le poids, parfois sans le savoir de cette Histoire douloureuse*. Grandir et murir nécessite de la dépasser.

Au final, "Extrêmement fort et incroyablement près" est une histoire touchante que je recommande.

*****

"(...) la distance qui se logea entre moi et mon bonheur n'était pas le monde, ce n'étaient pas les bombes ni les bâtiments incendiés, c'était moi, ma pensée, le cancer de ne jamais lâcher prise (...)"

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*Dans "tout est illuminé", les juifs d'Europe de l'Est et dans "Extrêmement fort et incroyablement près", les allemands de Dresde

2 commentaires:

  1. Je suis en train de lire son essai sur les animaux et j'ai bien l'intention de me mettre à un de ses romans plus tard. J'ai vu l'adaptation qui a été faite de ce livre. Au départ, je regardais ça faute de mieux, pensant me retrouver face à une histoire mièvrement insupportable. Alors que pas du tout, c'était simple, touchant sans jouer inutilement sur la corde sensible. Le livre m'intéresse du coup.

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    1. J'aime ses deux romans. Tout est illuminé est sans doute plus conceptuel. Je me suis un peu accroché au début et en ai été content. Le ton de ses livres me paraît toujours juste. Des thèmes récurrents se croisent dans ces deux romans comme la place de la grand mère pour le héro. L'amour est quelque chose de fragile et douloureux...Mais on sort content de la lecture. C'est difficile à expliquer...

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