vendredi 20 août 2010

La grande rivière du ciel (Great sky river) de Gregory Benford



Si je n'avais jamais lu Benford auparavant, la faute à qui?

Aux couvertures aussi sexy qu'une pierre tombale de la collection livre de poche SF ?

Au fait que l'auteur publie peu, n'est pas systématiquement traduit ou mis en avant ?

Un peu de tout cela peut-être.

Paru en 2003 en France (87 aux USA), "la grande rivière du ciel "(Great sky river)  trouvé ces derniers temps chez mon bouquiniste fut l'occasion de remédier à cette ignorance.

Gregory Benford (né le 30/01/1941) est un écrivain de Science-Fiction, plus particulièrement de hard-science-fiction (mais keskessé?). Normal, c'est aussi un scientifique. Un écrivain (de SF) - scientifique donc, à l'instar de ses illustres confrères: Asimov, Clarke,...

Le roman fait partie d'un cycle, "le centre galactique"(1), mais il peut-être lu indépendamment de ses précédents.

L'histoire commence 6 ans après la chute de la citadelle, une des dernières citées humaines, face aux méca, des machines artificielles  intelligentes (comportant des composants organiques et métalliques).

Nous suivons donc le parcours des rescapés de la famille "le fou",  qui ne doivent leur survie que dans une fuite constante sur une planète devenue progressivement inhospitalière à la suite de sa terraformation par les mécas pour leurs besoins. 

Les hommes, dont le nombre s'amenuise, perdent eu à peu l'usage d'un savoir dont ils ont pourtant accès par leurs implants. Dans une ambiance crispante de fin du monde, ils poursuivent leur errance, vivant en pillant les miettes de la mécaciv...


Certains codes sont empruntés au genre cyberpunk (comme les puces sensorielles, les enregistrements complets de personnalités disparues...) et d'autres au space opéra (vaisseaux spatiaux, colonisation et terraformation de planètes).

L'auteur réussit à décrire de façon brillante la complexité de la vie méca, laquelle se comporte comme un ensemble d'écosystèmes interdépendants et intelligents, échappant majoritairement à la compréhension humaine.

Vivement la suite des aventures de la famille Le fou avec Marées de lumière et les profondeurs furieuses...

Parallèles :
- l'ambiance évoque le sympathique film de série B "planète hurlante" (1995), réalisé par Christian Duguay. Selon wiki, le film s'inspirerait d'une nouvelle de P.K. Dick "Nouveau modèle" ("Second variety" 1953). Un résumé ici.
- la figure des machines intelligentes auto-reproductrices en lutte contre la vie (ou prédateurs concurrents?) comporte une certaine fréquence dans la SF, notamment la série berseker de Fred Saberhagen (1967 à 1985).

(1) le 3 selon wiki et le premier sur le 4e de couverture

1 commentaire:

  1. Cycle du centre galactique

    Le cycle du centre galactique comprend en réalité deux cycles majeurs:
    Dans l'océan de la nuit et à travers la mer des soleils, qui nous relatent les aventures de Nigel le spationaute anglais flegmatique qui est un personnage complexe d'une réelle profondeur psychologique, ce n'est pas exactement un héros car il a presque autant de défauts que de qualité.

    et un second cycle qui comprend: la grande rivière du ciel, marées de lumière et les profondeurs furieuses qui nous raconte le combat pour la survie des derniers humains.

    Pour ma part j'ai une nette préférence pour le premier cycle qui est original est d'une puissance poétique certaine. A la lecture de l'océan de la nuit il est clair qu'un contact avec une forme extraterrestre se solderait de toutes les façon par un affrontement dans la mesure où les humains serait incapable de faire confiance à une intelligence inconnue.
    le second cycle n'est pas inintéressant, j'ai toujours eu un faible pour les sociétés insectoïdes, comme dans "les seigneurs de l'hydre" et "aquatica"

    http://sfsarthe.blog.free.fr

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