vendredi 9 août 2024

Mildred Pierce & la planète interdite

Quelques notes de 2 films intéressants vus récemment grâce à un ami :



Mildred Pierce est un film réalisé par Mickael Curtiz en 1945 avec Joan Crawford, Jack Carson et Zachary Scott. Il est adapté d'un roman de James M Cain (1941), qui adopte une approche naturaliste pour parler de la femme indépendante de la classe moyenne qui doit s'assumer après un divorce, dans un contexte post-grande dépression. Le film est un film noir construit un peu comme un jeu de piste : un meurtre a été commis et des flashbacks sont présentés au spectateur avant d'obtenir la révélation de l'auteur. Le film est intéressant à plus d'un titre pour présenter des caractères trempés dans leur époque et une histoire où leur psychologie compte. Mildred, une femme qui prendra toujours les mauvaises décisions...



La planète interdite (1956) réalisé par Fred McLeod Wilcox et produit par la MGM est un film essentiel dans l'histoire de la SF au cinéma. Un des premiers films dans le genre à gros budget pour son époque, pris au sérieux par ses équipes. Des moyens furent donc mobilisés pour les décors dans de grands studios, les peintures d'espaces étoilés, et du "design d'un robot", Robby, assez réaliste pour son époque (avec des gyroscopes visibles dans la tête) et que l'on verra réapparaître dans d'autres oeuvres : the invisible boy (1957) et the thin man : robot client. Ce "robot" fut un peu le C3PO/RD2D2 que tout gosse voulut en jouet à son époque. 

Mais parlons du film : une équipe de traverse l'espace afin de porter secours à des scientifiques ne donnant plus signe de vie après s'être posés sur une planète étrange. Ils y découvriront un scientifique survivant et sa fille, un robot qu'il a construit après avoir découvert une base monumentale d'une civilisation mystérieusement disparue, avant de devoir faire face à un monstre ... représenté en animation sur la pellicule, grâce aux équipes de Disney venues en renfort. L'origine du monstre et de la chute de cette civilisation extra terrestre sera surprenante.

Au rang des acteurs Anne Francis dans le rôle de l'ingénue élevée seule sur cette planète par son père,  Walter Pidgeon, excellent rôle dramatique, et Leslie Nielsen, que l'on verra bien plus tard dans des rôles comiques (y a t il un flic pour....).

La musique sera également singulière, étant la première musique de cinéma réalisée à partir de sources électroniques par  Louis et Bebe Barron. Il leur faudra plusieurs mois pour créer cette bande son et ils ne pourront être crédités en tant que musiciens au générique, suite à une opposition du syndicat de la musique américaine, selon l'un des bonus présents dans le Blu Ray.

Pendant le visionnage, je ne pouvais m'empêcher de trouver un air de famille avec Star trek, la série originelle. C'est que Gene Roddenbery aurait été fortement inspiré par cette oeuvre : les décors saisissants de la maison du savant (qui évoquerait des maisons modernes d'architectes des années 50), certaines scènes dans le vaisseau spatial (évoquant l'esthétique de l'effet de la téléportation) ou les dialogues entre le docteur et le capitaine, devisant sur le destin de cette civilisation... Tout cela rappelle effectivement Star trek, que les spectateurs découvriront en 1966. En conclusion ? 

Un film jalon de l'histoire de la SF à regarder absolument.


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