lundi 25 janvier 2021

Playing by heart ou la carte du coeur (1998) réalisé par Willard Carroll




Avec une étrange réminiscence de mon époque universitaire, à la fin de cette année 2020, j'ai eu envie de redécouvrir un petit film qui m'avait agréablement surpris à la fin des années 90 : Playing by heart ou la carte du coeur.

C'était l'époque où les vidéo clubs faisaient encore partie du paysage, dont la fameuse enseigne vidéo futur : les vhs toujours présentes et les galettes de dvd se multipliaient. Plus la durée du prêt était courte, plus la location était modique. Je me souviens avoir fait de nombreux allers retours dans l'enseigne du quartier où j'avais ma chambre d'étudiant pour emprunter divers titres, allant des actions de movies, wuxia aux séries B ou petits films moins connus, tel que ce playing by heart, objet de ce texte.

La première difficulté aura été de trouver une version en DVD zone USA, n'ayant pas rencontré un succès saisissant en France.

Si ce film ne se verra pas recevoir le label de chef d'œuvre incompris, ou injustement oublié à son époque, il comporte quelques caractéristiques auxquelles je suis sensible : un film à sketchs, scénettes, dont les fils se lient d'une façon ou d'une autre, à l'instar de "grands frères" tel que Smoke ou Love Actually... Un casting qui associe notamment Sean Connery et Gillian Anderson - très belle dans ce film -. On y retrouve aussi Angelina Jolie (laquelle ne m'a jamais vraiment convaincu).

Et le film est témoin d'une époque, celle des couleurs saturées, de la représentation des clubs avec musique techno, de certains excès que l'on trouve ici et là... Mais aussi de ce Sida dont on ne prononce pas le nom. Sans doute par pudeur : la recherche et les thérapies en étaient à leur balbutiement, la maladie affectait nos relations sociales et et les transformait. On pourra dire à sa décharge que ce sujet était abordé sans pour autant en faire un drame profond.

Playing by heart, le titre original ; pourrait provenir de l'expression learning by heart, apprendre par coeur, et donc "jouer par coeur", jouer par et avec le coeur ? Il nous renseigne sur une éventuelle intention des auteurs : chacun jouant, tenant un rôle dont la direction serait menée par notre coeur, ou bien notre coeur nous pousserait à des habitudes de comportement. Mais ceci n'est peut -être qu'une supposition. 

La participation à des stages d'improvisation  des protagonistes de l'histoire et la mise en scène d'une pièce dans le film semblent renforcer un côté un peu théâtral des scénettes et dialogues sans pour autant être désagréables.

Ce film, un peu trop timide et semblant parfois manquer d'audace dans le devenir de ces couples à  fêlures, conserve pourtant un je ne sais quoi qui a son charme.

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