lundi 19 décembre 2016

La compagnie noir glen Cook - T1 - T3 MAJ



Les annales de la compagnie noire T1 - La compagnie noire
Mot de l'éditeur : Depuis des siècles, les souvenirs de la Compagnie noire sont consignés dans les présentes annales. Depuis des siècles, la troupe se loue au plus offrant et les batailles qu'elle a livrées ont déjà rempli maints volumes. Jamais pourtant elle n'aura traversé de période aussi trouble. Entrée au service de la Dame et de ses sorciers, la Compagnie participe à l'une des plus sanglantes campagnes de son histoire. Les combats incessants, la magie noire qui empuantit l'air... bientôt les hommes tombent comme des mouches, et ceux qui restent debout se demandent s'ils ont choisi le bon camp. Ce sont des mercenaires dépravés, violents et ignares, sans foi ni loi, mais même eux peuvent avoir peur, très peur...

Sur le conseil d'un ami, j'ai entamé la série de la compagnie noire, celui-ci me conseillant de lire la première trilogie, et -éventuellement- m'accrocher pour lire la suite, encore meilleure, selon lui.

Le premier roman de la compagnie noire partage quelques points communs avec le roman noir : le style bref et dynamique, des considérations cyniques sur la société et la marche du monde... Mais je ne me vois pas placer cette œuvre dans le sous-genre de la dark fantasy, sous-genre qui m'apparait plus porté par le désespoir. La narration est dynamique et appuie cette impression un peu "hard boiled".

Nous suivons, dans un monde de fantasy (médiéval et magie), le destin d'une compagnie de mercenaires libre et indépendante, où ses membres peuvent voter sur la passation d'un contrat, ce qui évoque un peu l'auto-gestion égalitaire de certaines compagnies de pirates.

La présence d'un narrateur ("Toubib" dans ce premier tome) est un moyen scénaristique en soi : la compagnie tient ses archives et attribue le rôle d'analyste à un de ses membres.

Le monde de la compagnie noire est âpre : un univers médiéval où la magie est présente mais puissante et assez terrible. Il y a longtemps, le  dominateur (le plus puissant sorcier), la dame (sa compagne), et les asservis (ses acolytes), furent enfermés dans une prison magique après une bataille dantesque menée par la rose blanche, et finalement au prix de sa vie. Ces sorciers étaient tout simplement trop puissants pour être détruits une fois pour toute.

Depuis la Dame et les asservis ont été réveillés, ils dirigent des armées dans le territoire du nord et luttent contre les forces du conseil des 18, qui prophétise la réincarnation de la rose blanche...

s'en suivent batailles, tactiques, stratégies, manipulations et intrigues ou réflexions sur le sens du mal, au sein de la vie d'une compagnie de soudards, tous affublés d'un surnom... Glen Cook est un bon faiseur, qui sait rythmer son intrigue et dépeindre des "méchants" réussis. Il connaît les mécaniques de l'heroic fantasy, et sans pour autant les tordre ou mettre sans dessus dessous, il les subvertit légèrement pour installer des zones de gris dans son roman.

Au final, sans crier au chef d’œuvre, le roman est assez original pour mériter un coup d’œil et passer au tome suivant...


 
Les annales de la compagnie noire T2 - Le château noir
Mot de l'éditeur : D'étranges disparitions se succèdent dans la ville de Génépi : cadavres et vivants se volatilisent, proies d'un mystérieux commerce nocturne. Y aurait-il un rapport avec le château noir, cette sombre éminence qui domine la ville, cette verrue monstrueuse qui semble croître de jour en jour ? Possible... La Dame, elle, semble prendre la menace très au sérieux et dépêche la Compagnie sur place pour voir de quoi il retourne. Coincée entre l'horreur qui grandit aux abords du château et sa peur de la Dame, la légendaire Compagnie noire pourrait bien envisager pour la première fois de son histoire de rompre son contrat et de sérieusement redéfinir ses allégeances...

Nous retrouvons l'annaliste Toubib et ses camarades emblématiques, mercenaires de la dernière compagnie franche de Khatovar, avec le tome 2 des annales de la compagnie noire.

Glen cook continue à creuser en nuances le sens du mal, loin du manichéisme le plus courant en fantasy, et met en valeur les parcelles de bonté et d'héroïsme que peuvent accomplir des enfants de salauds parmi toutes les compromissions du quotidien.

Le rythme de l'histoire ne se dément pas et ce tome 2 possède une ambiance vraiment originale (avec cette ville de Génépi et ce château noir mystérieux qui croît sans cesse).



Les annales de la compagnie noire T3 - La rose blanche
 
Mot de l'éditeur : Réduite à une poignées d'hommes, la Compagnie noire a définitivement changé de camp. Sa nouvelle tâche est de protéger la Rose Blanche, seule capable de vaincre la Dame et ses forces du mal. Mais cette ultime confrontation doit avoir lieu lors du passage de la grande comète... et cette échéance est encore lointaine. Réfugiés dans la plaine de la Peur, un lieu cauchemardesque peuplé d'étranges créatures, les soldats de la dernière des compagnies franches de Khatovar s'apprêtent à subir le plus long siège de leur histoire. Un siège de plusieurs décennies. A moins qu'un événement capital ne se produise. Car quelque chose bouge dans le grand tumulus où repose le Dominateur.

Le Tome 3 vient conclure de façon satisfaisante cette histoire commencée 2 romans auparavant. L'auteur poursuit le développement du background de son univers et cet exercice de style de la relativité du mal dans un univers de fantasy. Ce qui pourrait bien pousser d'anciens adversaires à l'alliance.

Par un artifice littéraire (toubib qui reçoit des lettres chroniquant des faits déroulés dans les tertres 100 ans auparavant), nous en apprenons bien plus sur la libération de la dame. Cette partie est sans doute la meilleure, avec une ambiance réussie : une ville en déliquescence ; un homme en proie aux doutes ; des contemporains fascinés par l'époque du dominateur, à en rechercher des antiquités, témoins de ce passé... quitte - pour certains - à vouloir libérer le sorcier  ? Mais savent-ils vraiment les horreurs qui pourraient les attendre ?

En conclusion, cette première "trilogie" constitue un tout cohérent et original qui mérite une lecture pour les amateurs de fantasy.

2 commentaires:

  1. J'avais beaucoup aimé cette "trilogie" (je me souviens encore de la Plaine de la Peur, excellent passage dans le tome 3).
    Il faudrait que je me mette à lire la suite, d'autant que j'ai toutes les intégrales...

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  2. :-) Avec les intégrales il doit y avoir de la marge. Quand j'aurais plus de temps, je me remettrais à la suite (encore meilleure pour certains arcs, selon l'ami qui m'a conseillé cette série)

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