vendredi 4 novembre 2016

Miss Peregrine et les enfants particuliers réalisé par Tim Burton (2016)


    Synopsis partiel (de chez wiki. Je ne vous encourage pas à lire la dernière phrase ou lire le livre avant le film. laissez vous porter par l'histoire) : Jacob Portman (dit Jake) est un adolescent de 16 ans vivant en Floride en 2016. Lorsque son grand-père Abe décède devant ses yeux, tue par une bête mystérieuse, il découvre que toutes les histoires qu'il lui racontait enfant étaient vraies. Jake et son père Franklin se rendent alors sur la mystérieuse île de Cairnholm, au Pays de Galles. Jake y découvre les ruines d'un orphelinat détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, qui appartenait à une certaine mystérieuse « Miss Peregrine » et qui abritait dans les années 1940 des enfants « particuliers ». (...)

Miss Peregrine et les enfants particuliers, réalisé par Tim Burton en 2016, est un un film adapté d'un roman junior dans le genre du fantastique de Ransom Riggs.

D'une part, je suis peu porté sur les romans pour jeunes, notamment en raison de l'infantilisation du propos et des personnages (allez voir la catastrophe qu'est Magister, par exemple). D'autre part, je ne suis pas spécialement fan de Tim Burton, dont le style gothique peut porter à l'outrance. Et dans ce cas cela devient trop kitsch pour moi, tuant toute la poésie - pourtant présente chez le réalisateur - du fantastique.

Je partais donc avec des aprioris négatifs avant d'aller voir ce film, poussé là par un mouvement de foule initié par ma compagne...Mais au final, j'ai été enchanté par un film où cette fantasy gothique et poétique de Tim Burton était au service d'une œuvre, qu'il me faudra lire.

Le film relate l'histoire de Jake qui part à la recherche d'un étrange orphelinat, après la mort de son grand père, décédé dans des conditions particulières. Une manière pour lui de connaître et comprendre ce grand père étrange qui lui racontait des histoires extraordinaires, qu'il affirmait être vraies, en lui montrant d'anciennes photos et des points sur une carte.


Jake va prendre petit à petit conscience de la véracité des propos de son grand-père puis des dangers que recèle ce nouveau monde.


Le casting est adéquat et participe de la magie de cette histoire, tout comme l'image et la réalisation (Samuel Jackson cabotine bien, mais est dans son rôle. Eva green...est Eva green. etc...). L'humour est présent avec plusieurs touches Burtoniennes ou évocations plus anciennes (mention spéciale à la bataille avec les squelettes), et l'univers de l'histoire est attachant* et plus original que ce à quoi je m'attendais.


La méthode d'écriture de Ransom Riggs, auteur du roman source, est d'ailleurs assez "particulière" : amateur de photographies anciennes avec trucages, il se serait servi de certains exemplaires de sa collection pour bâtir, raconter une histoire... A l'instar du grand père du Héros , dont les histoires fantastiques ont toutes une explication rationnelle pour son fils, chacune étant symboliques d'une réalité... Jusqu'à basculer dans le fantastique (pour le héros et le spectateur).

Nous avons ainsi un "texte dans le texte" et une jolie métaphore des littératures de l'imaginaire...

Un film à conseiller absolument.



* [spoiler - sélectionnez les caractères blancs avec votre souris] J'ai notamment apprécié le traitement particulier des bulles temporelles et cette idée de mini sociétés regroupées autour d'une Ombrune...

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