jeudi 10 décembre 2015

100 yen love - un amour à 100 yens film japonais



Synopsis (source : kinotayo) : A 32 ans, Ichiko vit toujours chez ses parents. Après une dispute avec sa sœur, elle quitte le domicile familial et se trouve un emploi de nuit dans un «100 yen shop» (supérette low cost). La rencontre avec Yuji, qui s’entraîne dans la salle de boxe d’à côté, la pousse à changer. Elle s’inscrit elle aussi au club, bien décidée à affronter la vie de nouveau.





hyaku en no ai - 100 yen love - un amour à 100 yens est un film réalisé en 2014 (sortie internationale cette année) par Masaharu Take sur un scénario de Shin Adachi*. Ce film est actuellement sélectionné pour les oscars en 2016. j'ai eu la grande chance de le voir avec des amis dans le cadre du festival du 10e film contemporain japonais "Kinotayo", lequel a eu cette année une très bonne programmation.

100 en no ai, est un excellent film qui évoque les comédies sociales britanniques, en ce qu'il met en lumière par petites touches les travers de la société japonaise (la précarité des petits boulots, la violence, le phénomène d'hikikomori...) en nous faisant rire par des scènes cocasses (comme le moment intime entre l'héroïne et le boxer - un renversement de ce à quoi on pouvait s'attendre)  et des petits détails, tel que le slogan pour vendre des sous vêtements ou présentant le club de boxe par exemple...

Sakura Andô(1),  à qui a été confié le rôle principal, est extraordinaire dans le  personnage de ichiko SAITO, une hikikomori, une fille qui a passé une partie de sa jeunesse sans faire ses expériences.  A 32 ans, avec le retour de sa jeune soeur (avec son fils), et des frictions continuelles, elle va sortir du cocon familial et affronter le monde qui l'entoure.




En suivant son parcours, nous découvrons l'univers des konbini (convenience stores), ouverts 24h/24 et la faune qui gravite autour la nuit : La SDF qui récupère les bento périmés, le sportif qui achète ses bananes de nuit, le manager de la supérette dépressif...
Puis le club de boxe du quartier. Et la volonté d'Ichiko de s'imposer une épreuve et se dépasser... Au final, ce film est la chronique d'une tranche de vie, celle d'ichiko qui découvre la vie...

La séance sera suivi d'une discussion avec le réalisateur. L'interprète n'a pas toujours parfaitement rendu les questions en japonais, mais le réalisateur a systématiquement répondu avec intelligence.

Nous avons ainsi pu apprendre que l'actrice avait déjà fait de la boxe dans sa jeunesse et et repris un entrainement de trois mois avant le film.
La scène du viol (mon seul reproche, j'ai pensé qu'elle n'était pas nécessaire) avait été vue comme un moyen pour faire bouger fortement le personnage.
A la remarque sur le "côté féministe du film" (les personnages masculins étant très en retrait), le réalisateur a tenu à préciser qu'avec le scénariste ils avaient surtout voulu présenter un personnage féminin et porteur d'espoir.
Qu'elle gagne ou perde le match final n'étant pas l'important...

100 yens love ? Un film à aller voir si l'occasion se présente : les auteurs cherchent actuellement un distributeur en France. Le fait que le film représente le Japon aux oscars l'année prochaine, aidera peut-être...





(1) elle joua le rôle d'une des chefs d'une secte dans love exposure (ai no mukidashi) de Sono Sion
*lequel reçu pour son scénario un grand prix au festival du film de Shunan

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