lundi 28 septembre 2015

Quelques chroniques de BD



Niourk de Stefan Wul - adaptation en BD d'Olivier Vatine (3 Tomes)

Synopsis : Sur une Terre post-apocalyptique où l'Humanité a régressé au stade primitif après une catastrophe nucléaire ayant asséché les océans et donné naissance à des chimères mutantes, quelques tribus survivent à l'état sauvage. Parmi elles, la horde de Thoz, où vit l'enfant noir, rejeté par les siens. Lorsque le vieux sorcier de la tribu le condamne à mort, l'enfant noir se met en marche pour Niourk, la ville des dieux, où ne subsistent que ruines et étranges mécanismes, vestiges de la civilisation du XXe siècle.
Poulpes mutants, mégalopole fantôme et androïdes vénusiens : redécouvrez le plus grand succès de l auteur culte Stefan Wul, un classique de la science-fiction remis à neuf par un maître du genre : Olivier Vatine.


Stefan Wul occupe une place particulière dans la SF : pour être arrivé dans la littérature de genre par la bande (chirurgien dentiste se mettant à écrire suite à une réflexion de sa femme), comme un défi ; pour avoir eu une activité littéraire concentrée pendant une unique décennie (les années 50), à l'exception d'un dernier ouvrage dans les années 70 (Noô, en 77) ; pour avoir eu deux de ses romans adaptés en dessins animés par René Laloux (Oms en Série devenant La planète sauvage sous les traits de Roland Topor, l'orphelin de Perdide devenant Les maîtres du temps sous les traits de Moebius)...

Certains  de ses romans, que j'ai dû lire il y a plus de 20 ans, avaient une certaine puissance évocatrice.
C'est donc avec un grand intérêt que j'ai renoué avec cette adaptation en bande dessinée de Niourk par Olivier Vatine* chez Ankama Edition, dont le trait est parfaitement adapté au roman de 1957.



Alors pour qui ? Pour ceux qui avaient apprécié le roman, pour ceux qui voudraient découvrir Wul par la BD, pour les amateurs de bonnes BD de SF...

Voir aussi l'avis de : Anudar


* Olivier Vatine est pour les anciens comme moi, le dessinateur des quatre premiers tomes d'Aqua Blue au début des années 2000.



Biomega, manga de Tsutomu NIHEI, publié au Japon entre 2004 et 2009 (6 tomes)

Synopsis : En l'an 3005, après sept siècles d'interruption, une mission de recherche est envoyée sur Mars. Arrivés sur les ruines d'une ancienne colonie laissée à l'abandon, les membres d'équipage y rencontrent une femme.
Mais, alors qu'ils reviennent sur Terre, leur appareil s'abîme en mer et le corps de l'un d'eux est retrouvé flottant dans l'espace et atteint d'un étrange virus (le N5S), dont il répand des spores à la surface de la planète.
Six mois plus tard, sur Terre, l'agent Zoichi Kanoe est envoyé par la Toa Industries sur l'île artificielle de 9J0. Il y découvre une population ravagée par le virus. Ce dernier aura d'ailleurs infecté toute la planète d'ici une quinzaine d'heures.

Les amateurs de Manga le connaissent sans doute plus pour sa série Blame ! dont le dessin est proche. Celui-ci, un peu différent par rapport aux mangas traditionnels,  évoque autant les comics américains, que les auteurs européens tel que Moebus ou Druillet.


Le découpage ne rend pas toujours l'action bien lisible, mais le dessin est dynamique et sert une histoire qui commence comme une apocalypse zombie assez gore (pour les deux premiers tomes), et change totalement d'optique ensuite en ce qu'elle se déplace en une sorte de voyage initiatique  dans un milieu qui emprunte à l'heroic fantasy (dans les tomes suivants).
Ainsi, si l'on souffre avec les personnages dans la première partie, une distance se fait dans la seconde partie et le lecteur devient un simple spectateur d'un étrange voyage.

Au final, malgré un potentiel certain, l'histoire n'est pas toujours bien maitrisée par l'auteur qui semble avoir choisi de changer de direction en cours de route. Ce côté hybride rend malaisée la recommandation de cette oeuvre, mais pourquoi pas ?

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