jeudi 3 septembre 2015

Elementary - Saison 1



Chronique de saison  :  Elementary - Saison 1, créée par Robert DOHERTY pour CBS
3 saisons actuellement (72 épisodes de 42 mn environ) - une 4e est prévue


En regardant la série américaine Elementary, l'on ne peut s'empêcher de la comparer avec le Sherlock Holmes de la BBC de Mark Gatiss et Steven Moffat. Deux variations modernes de cet archétype du détective créé par Arthur Conan Doyle. Si la BBC transposait à l'époque actuelle son héros britannique, elle respectait à la lettre et avec un certain classicisme, le canon holmésien (notez je n'ai vu que la saison 1 de la série de la BBC).

Les auteurs d'Elementary ont choisi par contre de s'inspirer pour l'essentiel de l’œuvre de l'auteur mais aussi d'adapter leur héros au monde moderne et de le placer dans un environnement familier mais étranger (aux USA) : Sherlock Holmes, fils d'un riche homme d'affaire, s'installe à New York et reçoit l'assistant d'un coach de désintoxication engagé par son père, la docteur Joan Watson, ancienne chirurgienne. Doué d'un talent d'observation extraordinaire, il est consultant (gratuit) pour la police de New York.

On prend plaisir à le voir évoluer dans ce nouvel environnement et à retrouver - parfois - certains personnages de l'univers original, mis dans un autre contexte. Tout au plus un soupçon de déception pour la fin de la saison 1 où certaines réponses sont déjà apportées.

La VO de la série met en relief l'accent britannique de Jonny Lee Miller, excellent Sherlock moderne, au milieu d'un anglais américain usuel. Elle oppose à ce Holmes tatoué, génie quelque peu asocial, une Docteur Watson toute en douceur, jouée par la formidable Lucy Liu.
La grande intelligence de la série est sans doute d'avoir su présenter un héros abstinent, ancien drogué, dont la lutte contre ses démons humanise plus que le "Sherlock" historique, dont la drogue est un palliatif à l'ennui.
Il émeut, avec son amour (un amour au delà du platonique de l'original) tragique pour Irène Adler. [spoiler -passez la souris] Et la fusion du personnage d'Irène avec Moriarty en fait une relation des plus toxiques, rendant le destin de Sherlock Holmes parfois pathétique.... 

Un léger bémol : la touche finale de la série, qui voit l'affrontement entre Holmes et Moriarty se produire, a quand même un côté quelque peu WTF et en dessous de la qualité du reste de la fiction.

Une série à voir pour les amateurs de séries de détectives et de Sherlock Holmes.

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