vendredi 3 octobre 2014

The furies - Les furies (1967) - nouvelle de Roger Zelazny


Une rose pour l'ecclésiaste ( "Four for Tomorrow's : A rose for Ecclesiastis") est la traduction par Michel Deutsch d'un recueil de nouvelles de Roger Zelazny, publié en 1967 aux Etats-Unis (et en France en 1980).
Il comporte les textes suivants :
- une préface de Théodore Sturgeon ;
- Les Furies - The Furies (1965) ;
- Le Cœur funéraire - The Graveyard Heart (1964) ;
- Les Portes de son visage, les lampes de sa bouche - The Doors of his Face, the Lamps of his Mouth (1965) (ce texte recevra un Nebula la même année)
- Une rose pour l'Ecclésiaste - A Rose for Ecclesiastes (1963)

Un petit mot sur la traduction réalisée par Michel Deutsch, elle laisse vraiment perplexe: dans une préface de Theodore Sturgeon il utilise les mots de nouvelles pour This immortal (Toi l'immortel) et The dream master (le maître des rêves), lesquels sont des romans (p13 - édition j'ai lu poche)...
Ailleurs, dans la 2e nouvelle "et il m'a traité comme si j'étais son père"... En fait, toute la nouvelle nous donne le sens de la chose et ce serait plutôt "et il m'a traité comme s'il était mon père"...(p100). D'autres exemples existent, mais il me semble que cet ouvrage nécessiterait une nouvelle traduction.

# The furies - Les furies illustre bien le talent de Zelazny dans l'utilisation de la mythologie au service d'une histoire. Si la nouvelle est bonne, elle est sans doute la plus faible du recueil. Ainsi, les personnes sont en retrait et surtout définis par leurs caractéristiques. Seul le "grand méchant" de l'histoire est un peu plus fouillé. On s'éloigne toute fois du manichéisme et les zones de gris sont nombreuses.

Trois personnages (Sandor Sandor, Benedict Benedict et Lynx Links)incarnent (métaphoriquement) les furies* dont le rôle est de punir  Victor Corgo, coupable d'hubris (c'est à dire de rébellion contre les lois divines). La nouvelle devient une parabole inspirée des légendes gréco-romaines et la lecture à en faire nous est donnée clairement vers la fin.

* divinités infernales chargées d'exécuter sur les coupables la sentence des juges.

2 commentaires:

  1. Pas le meilleur récit du recueil certes (pour moi, ça reste clairement la nouvelle éponyme), mais elle reste agréable, avec une utilisation intéressante de la mythologie, même si ça arrive un peu tard dans le récit.

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  2. J'ai déjà fini de lire ce recueil. Les autres vont être chroniquées dans les prochains jours.

    A titre personnel, je mettrais une rose pour ecclésiaste en premier ex æquo avec le cœur funéraire qui m'avait durablement marqué. Après toutes ces années (je dois avoir lu cet ouvrage il y a plus de 20 ans), je me souvenais encore de cette nouvelle.

    Ensuite je mettrais les portes de son visage, les lampes de sa bouche et enfin celle-ci. Dans tous les cas on reste quand même au-dessus du niveau de beaucoup d'auteurs.

    Concernant la mythologie, elle est présente dès le début sous forme de métaphore (toute la nouvelle est un épisode des furies). La curiosité est que l'auteur l'indique en chute (dernière phrase de l'ouvrage... Elle fait le lien avec le titre qui ouvre la nouvelle). Il est en ce sens très explicatif (voyez la direction que vous devez prendre). Il le sera moins ensuite.

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