mercredi 14 mai 2014

Seeker de Jack Mc Devitt (2005 US ; 2011 FR)


Quatrième de couverture : L'antiquaire archéologue Alex Bénédict et son assistante Chase Kolpath se retrouvent en possession d'une coupe vieille de neuf mille ans. Celle-ci proviendrait d'un vaisseau spatial baptisé Seeker qui aurait appartenu aux Margoliens, un groupe de Terriens ayant fui la Terre pour fonder une des premières colonies hors du système solaire. Personne n'en a plus jamais entendu parler depuis, à part comme d'un mythe. Alex n'a donc de cesse de retrouver la trace du Seeker afin, qui sait ?, d'entrer en contact avec cette colonie perdue. Seeker mêle habilement les codes du space opera et du roman de déduction, et nous entraîne, tambour battant, aux confins de la Galaxie. Il a reçu le prix Nebula en 2006.

Très occupé en ce moment*, il m'aura fallu du temps pour chroniquer ce livre lu il y a plusieurs mois. Seeker est un roman récent (2005) qui a reçu le Nébula l'année suivante (2006). S'il s'agit d'un bon roman, qui a vraiment été plaisant à lire,  je m'interroge un peu sur le prix, car l'oeuvre n'est pas fondamentalement novatrice. 

Nous avons en effet un space opera assez classique, voir sage (ou "à papa" c'est selon), sans post humanité, humanités altérées, longévité, etc.....Nous sommes assez loin de la saga du commonwealth de Peter Hamilton, s'il fallait faire une comparaison. 
Dans le space opéra de Devitt, les vaisseaux spatiaux, tel des voitures, rendent les distances plus proche, les IA sont des personnalités comme vous et moi, etc...

Ce qui est par contre très intéressant est l'aspect archéologie abordé dans cette oeuvre. Cela m'évoque un peu la nouvelle "Langage universel" de Henry Beam Piper, chroniquée précédemment.

L'idée est que l'humanité a essaimé dans les étoiles et que diverses civilisations humaines sont néées, ont eu leur apogée avant de péricliter. Elles ont laissé dans leurs épaves de vaisseaux ou bases abandonnées des traces de leurs passés qui se conservent bien dans le vide. 
Certains archéologues-antiquaires leurs font la chasse : ils redécouvrent un patrimoine ensuite mis en vente auprès d'amateurs d'antiquités. Si le succès de leurs entreprises permet de redécouvrir le passé de civilisations, l'aspect mercantile et diffusion de ce patrimoine auprès de riches personnes créé certaines tensions et polémiques.

Cette idée de traces de civilisations qui n'attendent qu'à être redécouvertes est assez intéressant. Le roman est plaisant à lire avec l'enquête à la recherche du St Graal (une colonie perdue) de l'antiquaire Alex Bénédict et son assistante Chase Kolpath. Un bémol cependant : l'intrigue secondaire (avec les adversaires des héros) se résoud sans doute un peu rapidement, mais rien de rédhibitoire. L'histoire racontée à la première personne par Chase, hagiographe d'Alex, m'a évoqué le fameux docteur Watson. On est en terrain de connaissance.

Qu'ajouter de plus ? Wiki nous apprend que ce roman prend sa place dans un cycle d’œuvres indépendantes, dédié à ces deux héros : seeker est le "3e" du cycle, mais est le seul traduit.






*petit projet....

3 commentaires:

  1. Les mystères de civilisations inconnues, en version space-opera, ça m'intéresse grandement, et Jack McDevitt semble être coutumier du fait.

    Je garde toujours un souvenir magistral de "Rendez-vous avec Rama" d'Arthur C. Clarke, et son mystère insondable qui remet l'homme à sa juste place : une poussière dans l'univers.

    Sans forcément atteindre un tel degré de qualité, les romans de McDevitt m'intriguent, comme "Les machines de Dieu" ou "Deepsix". A voir.

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  2. Il est vrai que Rama met en contact l'homme avec des civilisations ET, mais celle qui a construit Rama s'assimile presque à Dieu : incompréhensible dans cette technologie et les motivations de leurs concepteurs. Invisibles (nous ne connaîtrons si je me souviens bien, qu'un émissaire adapté aux humains)...

    Chez Devitt, il s'agit d'archéologie humaine : l'homme peut ainsi s'interroger sur son propre devenir... Très intéressant, mais il manquait sans doute une thématique post-humanité (prolongation de la vie, homme adapté, etc...) à cette société bien (trop ?) proche de nous....


    Beam Pipper, lui, envisageait des martiens, sans doute similaires aux martiens. Il s'interrogeait aussi au devenir de l'humanité entière (nouvelle écrite après la guerre si je me souviens bien). La nouvelle avait un je ne sais quoi de nostalgique...

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