jeudi 29 mai 2014

Mospeada (1983-1984)

Il y a longtemps, dans une lointaine galaxie, de l'an 1982 à 1984, il était une fois une société de production japonaise appelée Big West qui demanda à des studios différents de travailler chacun sur une série animée,  avec un cahier des charges commun : des méchas (gros robots transformables avec un pilote), un caractere designer similaire et la lutte contre un ennemi extra-terrestre*... La série des "choujiku" (超時空, traduit en anglais par "super dimensions, une échelle hors norme) était née et ces trois dessins animés furent diffusés sur le réseau TBS. 
Il était une fois en l'an 1985 et dans une autre et néanmoins lointaine galaxie américaine, un producteur, Carl Macek, voulut diffuser Macross, l'un de ces dessins animés, sur les télévisions locales. Mais celles-ci exigeaient un format minimum de 65 épisodes alors que Macross n'en contenait que 35... Il fut donc décider de réassembler ces dessins animés en leurs rajoutant quelques scènes raccord liant les "3 générations" de ce qui devint pour les pays occidentaux, la série Robotech. Celle ci fut ensuite diffusée quelques années plus tard en France en 1987. 
Si Robotech est accessible en français, les séries originelles indépendantes n'ont jamais été diffusées en tant que telles. Grace à un ami j'ai cependant eu la chance de les voir en japonais.


Kikō Sōseiki Mospeada, Titre international: Genesis Climber Mospeada. Cette série correspond à la "3e génération" de Robotech.

Synopsis (wikipédia) : En 2050, la Terre est envahie par des extraterrestres, les Inbids. Les humains, basés sur Mars, essayent de reprendre le contrôle de la planète bleue. En 2083, au cours d'un raid qui tourne mal, le soldat Scott Bernard s'écrase sur sa planète d'origine, qu'il ne connaît pas. Il se joint à une bande de résistants et essaye de mener le combat sur Terre, en partant à la recherche de "Point Réflexe", la base des Invids...

Mospeada est une série de 26 épisodes de 1983-1984 (sous l'égide de Tatsunoko productions, la même production que Macross), qui sera sans doute appréciée par les fans de post-apocalyptique : nous découvrons la terre par l'intermédiaire du soldat (stick Bernard dans la version originale) Scott Bernard, lequel a toujours vécu sur la planète Mars. Il s'agit d'une planète ravagée où des poches de présences humaines subsistent (ceux qui n'ont pas pu être évacués avec le reste de la population sur Mars), où les comportements régressent. Ainsi certains thèmes récurrents sont évoqués : la lâcheté de l'homme (certains livrent des militaires aux inbits (dans la VO), ces derniers ne valent pas forcément mieux ), la régression de la civilisation (que ce soit dans un environnement rappelant parfois le far west jusqu'à la rencontre avec une tribu sauvage.)

La tension dramatique est bien présente. Et l'épisode d'exposition donne le ton : la nécessité de continuer sa mission malgré le fiasco apparent de la deuxième flotte de combat....

Le design des mechas, dont celui des Inbits  semi-organiques, est excellent.


Une certaine nostalgie est présente dans la série, accentué par une bande son de qualité de .... Hisaishi Joe... Les titre de chaque épisode font référence à une musique. La musique joue d'ailleurs un rôle, celui de relater un passé qui n'est plus.

Version complète du générique d'ouverture :



Version complète de la chanson du générique de fin :




Dans l'expressivité de certaines scènes un peu enfantines et de personnages pas toujours assez profonds, on pourrait regarder aussi cette série avec une certaine condescendance, mais le background et les thématiques qu'elle comporte sont très adultes.

Une très bonne série au final. Et l'on peut regretter que l'on n'ai pas poursuivi un peu plus cet univers.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire