mercredi 18 septembre 2013

Docteur Jekill & Sister Hide et Les chasses du comte zarrof dans le cadre de l'étrange festival

L'étrange festival a pour ambition de proposer des films insolites, extravagants, inclassables, bref éclectiques, portant vers le fantastique, la SF, l'horreur, etc... Pour cette année, la 19e édition, mon regard s'est porté vers deux films : Docteur Jekill & Sister Hide et Les chasses du comte Zaroff.


# Docteur Jekill et Sister Hide  réalisé par Roy Ward Baker (1971) :



Synopsis : Cherchant à percer le secret de l’immortalité, le jeune et séduisant Dr Jekyll multiplie les assassinats de prostituées. Après une série d’expériences infructueuses, il crée un élixir qui le transforme en la sculpturale et venimeuse Mrs Hyde. Satisfaite de sa nouvelle vie et des exactions qu’elle commet dans les bas-fonds de Whitechapel, son double décide de se rebeller contre son géniteur.

En complément du synopsis, nous dirons que le docteur Jekill a besoin d'un part substantielle du corps des femmes pour ses potions, d'où les disparitions de jeunes femmes.


Ce film fut réalisé à l'époque où la hammer était en perte de vitesse. De cette constatation nait la certaines orientations tel qu'un côté sanglant affirmé et un souffle érotique appuyé.

L'histoire fut confiée au scénariste confirmé Brian Clemens, créateur de la série Chapeau melon et bottes de cuir. Et cela se sent dans la qualité du scénario, lequel a l'audace de faire fusionner l'oeuvre de Robert Stevenson (L'étrange cas de Docteur Jekill et Mister Hide) et deux événements sanglants : le parcours du tueur nommé Jack l'éventreur et les meurtres dus à Burke et Hare dans Edinburg.

La réalisation est intéressante et intelligente, sans être pesante d'effets spéciaux : tout se passe dans le jeu des miroirs et du maquillage pour la transformation... Le film comporte une certaine modernité avec ce personnage masculin/féminin et certaines scènes sont non dénuées d'humour

Le format du festival est toujours composé d'une légère présentation, parfois suivi par une causerie et cette fois ci, ce sera en présence du premier rôle féminin, Martine Beswick. Le passage des années se révélera de façon impressionnante entre la jeune femme de l'écran et la grand mère (en bonne forme) présente ce soir là... Nous n'apprendrons pas grand chose des réponses aux questions, celles-ci tournant notamment autour des effets spéciaux et autres, ce qui ne correspondait pas vraiment au métier de la personne présente... Les hard cores fan en auront pour leur argent avec une séance de dédicace impromptue de l'ancienne James Bond girl (James Bond contre Docteur No).

Le commentateur nous fera remarquer qu'un personnage secondaire assez comique ressemble étrangement à Nicolas Sarkozi jeune, et la ressemblance étonnamment troublante ajoute sans doute quelque chose.

 # Les chasses du comte Zaroff (1932) :



Synopsis : Le Comte Zaroff, aristocrate décadent réfugié dans une île tropicale, est habité par la passion de la chasse aux grands fauves. Une passion qui dérive sur la chasse à l’homme, « le gibier le plus dangereux ». Zaroff provoque des naufrages afin de s’approvisionner en nouvelles victimes. Mais un jour, il va se trouver face à Robert Rainsford, un autre chasseur de fauves...

Précisions sur le site de l'étrange festival : Cultissime adaptation à l’écran de la nouvelle de Richard Connell, The Most Dangerous Game, publiée en 1924, tournée au même moment que King Kong avec quasiment la même équipe, dans les mêmes décors, l’un le jour, l’autre la nuit. Cette magnifique version, restaurée cette année par Lobster Films d’après le négatif original, fit sensation et inspira de nombreux cinéastes ès fantastique. Le propre du chef-d’oeuvre.

D'abord évacuons le titre français, pour lequel il aurait sans doute été préférable d'avoir un titre plus proche de l'original, " The most dangerous game", le gibier le plus dangereux. Le film comporte avant tout un intérêt séminal pour avoir généré une figure de style dans la fiction : un membre pervers d'une élite décadente, chassant l'homme pour lutter contre cet ennui.

Ensuite, l’œuvre envisage un début de questionnement sur la moralité de la chasse sportive pour se concentrer ensuite sur ce duel entre deux chasseurs hors pairs représentants de deux conceptions différentes de la chasse.

Sur le plan du jeu des acteurs, de la musique, de la matérialisation en scénario de l'histoire, nous avons effectivement un film daté, à replacer dans son époque : jeu trop expressif (théâtral) des acteurs, musique d'ambiance sur-imposante, péripéties exagérées ou naïves... Mais si l'on sait faire abstraction de cela, il en reste un film intéressant et moderne, placé dans les magnifiques décors gothiques de king kong.

Mention spéciale pour Leslie Banks et l'habitude que possède son personnage, le comte Zaroff,  de toucher sa cicatrice au visage.

Un mot sur la version que nous avons vu : il s'agissait selon les festivaliers d'une copie de très bonne qualité (un "interpositif", un "marron") bien différent des versions présentes sur les DVD. La qualité de l'image et du son étaient effectivement très claires.


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