mercredi 10 octobre 2012

Les jeux de la nuit de Jim Harrison, Edition Flammarion



Prêté par C., une amie. qui trouvait la lecture de  l'auteur sans doute plus orientée pour les garçons...Il faut dire que ça baise à tout va (ou on y pense tout le temps), pardonnez moi l'expression. Mais chez l'auteur, rien de graveleux, cela m'apparaît surtout comme l'expression de l'élan vital de l'humain et les sentiments ne sont pas absents des relations entre les êtres.

Le style est beau et l'auteur représente toute ce que j'aime dans cette génération d'écrivains américains modernes qui placent l'action de leurs romans dans les états américains du middle west (centre) comme le Montana...Wikipédia nous apprend même l'existence d'une "école du Montana".

Les jeux de la nuit est donc composé de trois longues nouvelles :

La première suit le parcours d'une jeune fille dont le passage à l'âge adulte ne se fera pas facilement à la suite d'un viol... Dans cette histoire, l'auteur s'interroge sur la place des femmes dans cet environnement du middle west où les grands espaces peuvent autant constituer une source d'enfermement que dans un environnement urbain restreint. Ma nouvelle préférée.

La nouvelle suivante s’intéresse à un personnage récurrent de l'auteur, Chien Brun, métis de "native american", une âme simple en communion avec la nature, à la recherche de l'amour. Bien sympathique.

La troisième nouvelle est une "relecture" du mythe du loup-garoup (mais rien de vraiment fantastique dedans, juste une interprétation). Et paradoxalement, la nouvelle la plus décevante pour un amateur de fantastique (le pitch est un peu facile avec un loup garou représentant des pulsions de l'homme...Bof).

Au final, si cela n'est pas le meilleur ouvrage de l'auteur, j'ai apprécié la première nouvelle, trouvé la suivante sympathique et la dernière m'a vaguement ennuyé. Elles ont toutes en commun de parler de marginaux issus des environnements les plus sauvages des US'.

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