Confusion chez Confucius partage avec Majhong, sorti deux ans plus tard, de nombreux points communs. Il présente ainsi une analyse d'une société taïwanaise en mutation, en perte de repères, après le développement d'une économie d'abondance.
Des allusions à la situation politique compliquée de l'île, son existence et son identité même, parsèment les dialogues pour en faire des métaphores : dans l'affirmation éventuelle d'un seul peuple chinois, d'un pays deux systèmes , etc se trouve sans doute un terreau de confusion.
Ici ce sont des adultes actifs à la recherche du vrai, parfois cyniques, mais surtout en crise de nerfs. Des "amis" de l'université qui se chamaillent, se trahissent, mettent une certaine pression sur les leurs. Cela dialogue beaucoup pour dire beaucoup et passer du sérieux au comique. Cela m'évoque parfois des films français des années 90, mais dans le style du réalisateur.
Et malgré une vision quelque peu cynique de la vie, l' "espoir" viendra peut-être, encore une fois, d'un couple mis en lumière à la fin du film.
Edward Yang est sans aucun doute un réalisateur à redécouvrir.

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