Les disparus de Saint-Agil réalisé par Christian-Jacque (1938)
Synopsis (extrait de wiki) : Peu de temps avant la Première Guerre mondiale, au collège de Saint-Agil, des choses étranges se passent la nuit. Beaume (Serge Grave), Sorgue (Jean Claudio) et Macroy (Marcel Mouloudji), trois élèves du collège de Saint-Agil, ont créé une association secrète, Les Chiches Capons, dans le but de préparer un tout aussi secret projet de départ pour l'Amérique. Un soir, dans la salle de sciences naturelles où ils tiennent leurs réunions...
Les disparus de Saint-Agil est réalisé en 1938 par Christian-Jacque sur un roman de Pierre Very, à l'instar du film ultérieur L'Assassinat du père Noël (1941).
Il réunit à la distribution des rôles, certains des acteurs connus de l'époque : Erich Von Strohein, Michel Simon, Armand Bernard, Robert Le Vigan ... Et dans le rôle de jeunes enfants : Mouloudji entre autre.
Concernant les dialogues, Jacques Prévert aurait été appelé en renfort pour les corriger, ce qui explique qu'il ne soit pas crédité sur les affiches d'époque.
Ce film participe du style de "merveilleux réaliste" où la réalité prend parfois l'apparence étonnante d'une forme de fantastique. La lumière et les ombres donnent du relief au mystère se déroulant au pensionnat Saint Agil.
L'histoire suit le chemin d'un roman d'aventures pour adolescents (à la club des 5), avec un mystère à expliciter pour "l'association des Chiches Capon" (1), groupe informel de trois élèves, dans une atmosphère, fort réussie, d'inquiétude générale face à la guerre à venir. L'univers des enfants face aux adultes est très bien rendu : les jeunes acteurs de l'époque étaient excellents. Mais tous les personnages sont joliment incarnés, comme un Pierre Simon, professeur d'arts alcoolique, et Erich Von Strohein en réfugié à secrets...
Le Blu-ray comporte plusieurs bonus, dont l'annonce d'époque du film : le reportage de la restauration d'un film par la société Eclair (disponible sur d'autres Blu-rays) et deux entretiens, l'un entre Pierre Tchernia, Robert Rollis et Noël Very, l'autre entre Francis Lacassin, Jacques Baudou et Noël Very.
Ce sont ces deux entretiens dirigés par Noël Very, fils de Pierre Very qui contextualisent le film pour le premier et l'histoire d'origine pour le second.
Intéressants, quoiqu'un peu courts, on y apprendra notamment que les disparus de St-Agil est l'une des histoires les plus autobiographiques de Pierre Verry, lequel se serait beaucoup inspiré de ses relations avec ses deux amis d'enfance. Ou les intentions de l'auteur, citant un article "Ce que je veux faire c'est des milles et unes nuits policières, mêler l'intrigue policière et le merveilleux. ".
(1) Selon Pierre Tchernia, le Capon était un mot du moyen âge signifiant trouillard.
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