samedi 4 mai 2019

Sorceleur - Le dernier voeux de Andrzej Sapkowski



Après avoir entendu parler des romans, des jeux vidéos et d'une adaptation en série en prévision, il était temps de me pencher sur l'univers du Sorceleur (Witcher). En remarque préliminaire, je n'ai pas dépassé l'avant dernière nouvelle, non par absence de qualité, mais par difficulté de concentration avec l'âge sans doute... Il faudra que je m'y remette un jour... D'autant plus que pour les fans du Sorceler, si le début est conventionnel, l'oeuvre se développe dans les tomes suivants et devient plus intéressante.

Sorceleur - Le dernier voeux de Andrzej Sapkowski (T1) : est un recueil de nouvelles avec un récit intercalaire faisant le lien (?) entre toutes ces nouvelles, nécessitant sans doute un peu plus de concentration que nécessaire, car je restais obsédé au début par l,idée de trouver un lien entre tout cela, m'imaginant une sorte de récit enchâssé (?) ou de flash-back amenant une conclusion, sans forcément toujours saisir de rapport.

Geralt de Riv est un sorceleur, une sorte de mercenaire (guerrier-mage), assez bad-ass, engagé contre rétribution pour lutter contre toutes les créatures maléfiques qu'il peut rencontrer.

L'inspiration de ce recueil est à chercher auprès de contes de fées, "revus et corrigés" avec une vision un peu plus sombre, gritty. Les caractères des personnages sont ambigus, pleines de nuances,  discutent, marchandent, négocient et prennent des décisions parfois loin des poncifs attendus, sans pour autant toujours se battre, cela fait parfois penser à roger zelazny sur ce point là ou à  du Robert Howard pour certaines touches de l'univers, tel que le caractère un peu tragique de certains beaux personnages féminins.

Ainsi, on protège parfois des trolls car ils prennent  consciencieusement soin des ponts qu'ils gardent...

Oubliant d'être bête l'écrivain amène son héros avec ses nuances, et une expérience qui lui a enseigné que les "monstres" ne sont pas forcément ceux que l'on attendait.

Les contes sont partout, dans des malédictions pesant sur des personnes suite à des charmes lancés, dans des anecdotes relatées au détour d'une conversation, ils reviennent parfois en force dans des histoires plus gothiques, ou dans un versant plus truculent de devisement de la disparition future de l'enchantement du monde. 

Ce point est toutefois contredit dans d'autres textes. Y a t il plus ou moins de monstres qu'autrefois ? Cela a sans doute ajouté à ma confusion.

La truculence vient parfois s'insérer dans le récit et évoque J.P. Blaylock (et le vaisseau elfique) comme l'aventure relatée dans l'avant-dernière nouvelle, où Geralt est accompagné du poète Jaskier, amateur de boissons et de femmes ...

D'autres réflexions sont amenées au cours des nouvelles : les magiciens lettrés, hommes de savoir, n'ont ils pas détourné le pouvoir à leur profit ? ... Le manque de foi des prêtres, n'en fait il pas de bons candidats à la prêtrise...?

Au final, un recueil assez bon dans genre et auquel il me faudra sans doute revenir.


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