lundi 23 décembre 2013

Le phare de PD James


Le phare constitue ma première incursion dans l'univers de PD James, nom de plume de Phyllis Dorothy James, écrivain anglais de polars de facture classique, avec énigme (le fameux whodunit). Son héros principal est Adam Dagliesh, policier de Scotland Yard, poète à ses heures perdues et marqué par la disparition de sa femme, morte en couches.

Quatrième de couverture : Au large de la Cornouailles anglaise, Combe Island abrite une Fondation qui permet à des personnalités de venir jouir de la quiétude de ce lieu coupé du monde et de se ressourcer à l'iode marin. Outre les résidents permanents, Nathan Oliver, un écrivain de réputation internationale, y séjourne régulièrement, accompagné de sa fille Miranda et de son secrétaire Dennis Tremlett. Jusqu'au jour où l'un des habitants de l'île meurt dans des conditions pour le moins suspectes. Chargé de mener une enquête discrète, car Combe Island doit prochainement servir de cadre à un sommet international, le commandant Dalgliesh acquiert très vite la certitude qu'il s'agit d'un crime. Mais une autre menace, beaucoup plus insidieuse, guette l'île...

Dans le phare, un meurtre est commis sur une petite île britannique : Adam Dagliesh et son équipe vont devoir démêler les secrets de cette petite société en vase clos pour trouver le coupable. La lecture de ce roman est un plaisir pour les amateurs de whodunit comme moi. La qualité de ceux-ci dépend de plusieurs facteurs : la personnalité des enquêteurs, les caractères fouillés des suspects à travers lesquels on découvre la victime, une intrigue qui se dévoile progressivement, un côté quand même pas trop artificiel et une "certaine vision de la société (assez surannée*)".

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(la jeune Millie, une des suspectes) "Il était triste presque tout le temps. Il m'a posé des questions sur grand-mère et comment c'était quand elle avait commencé à avoir l'Alzheimer, alors je lui ai raconté. Il m'a dit qu'en vieillissant, tout le monde a peur de l'Alzheimer. Que ça retire aux hommes le plus grand pouvoir qu'ils possèdent. Il a dit que c'est un pouvoir aussi grand que celui de n'importe quel tyran ou de n'importe quel dieu. Nous pouvons être notre propre bourreau (...)".

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(Adam Dagliesh) Il répondit doucement "Je n'ai pas le temps de m'engager dans une discussion pseudo-philosophique sur la justice et la vérité. (...) L'assassinat détruit l'intimité - celles des suspects, de la famille de la victime, de tous ceux qui entrent en contact avec la mort. (...) c'est une réalité qu'il faut admettre. Cependant, avant tout, le meurtre détruit l'intimité de la victime."

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(Jo Staveley, une des suspectes) "J'ai toujours cru que c'était l'avantage de notre bonne vieille Eglise d’Angleterre : on est libre de croire plus ou moins ce qu'on veut."
* nous ne sommes pas dans un roman noir porté sur la critique sociale.

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