mercredi 28 mars 2012

La nuit de la lune bleue (T1) de Simon R. Green

Ed. originale "Blue moon rising" (1989)
Traduit de l'anglais par Cédric Perdereau  (2006)


Quatrième de couverture : Le royaume du roi John a vécu dans la paix durant des générations… Mais le mal qui irradie du Noirbois ronge désormais le pays ; les démons se rassemblent et chassent en meutes. Le roi John n’a plus d’argent, plus de troupes, plus d’espoir. Son plus jeune fils, le prince Rupert, sorte de pièce de rechange dans la lignée royale,
est envoyé dans une quête afin de prouver sa valeur : il doit sauver une princesse, comme il se doit. Mais à son retour, à la surprise générale, il ne ramène pas seulement la princesse, mais aussi le dragon censé la dévorer !
Un fils cadet, un dragon fatigué, une licorne susceptible et une princesse avec un méchant crochet du gauche : voilà la troupe de héros improbables qui devra faire face au prince Démon durant la nuit de la Lune Bleue.

*****

Les contes de fées sont fatigués ou du moins leurs personnages. La réalité n'est pas celle que les ménestrels ont chanté: le dragon est collectionneur non pas de trésors, mais de papillons, il préfère se tenir à l'écart des humains, c'est le prince charmant qui chevauche une licorne (peureuse) et rougit à l'occasion... La princesse, elle ? Bah... Les gobelins ne sont pas doués pour les embuscades et plutôt attachants. 

La haute magie (contrôlable par les sorcier qui savent déformer leur esprit suffisament pour son illogisme) et la magie sauvage sont en train de quitter le monde, remplacées par la logique et la technologie des hommes (p508).
le dragon n'a pas vu de semblables depuis longtemps, les créatures tel que lui s'affaiblissent (p262). Les gobelins sont de moins en moins nombreux... Mais les démons...


Avec Simon R. Green, nous sommes ainsi proche d'une light fantasy  vers le début du roman (avec un côté léger, des dialogues truculents et des personnages attachants) mais peu à peu tournée vers le désenchantement du monde et un certain côté "crépusculaire" du genre. Si en principe je n'aime pas ce deuxième aspect, je dois reconnaître que l'alchimie des contraires prend très bien et le roman est plaisant à lire.

Il est à noter que l'auteur avait procédé de la même façon avec la série Traquemort : pastiche du space opéra au début, pour ensuite laisser de côté la satyre et continuer son histoire sur sa lancée.

Alors pour qui ? Pour les amateurs de fantasy, tout simplement...

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