dimanche 6 novembre 2011

De "Going home" au "Mouchoir jaune" (mise à jour II)

Etrange destinée que cette histoire : à l'origine une courte nouvelle entêtante de Pete Hamill, Going home, éditée  pour The New York Post en 1971 (et disponible sur le net) : 

Un groupe d'étudiants rencontre dans un bus Vingo, un homme qui rentre au pays après quelques années passées à l'ombre, sans savoir s'il est encore attendu. D'abord discret, il finit par livrer son passé à ces jeunes qui deviennent ses confidents.

Pendant son séjour en prison, Vingo avait prévenu sa femme qu'elle pouvait refaire sa vie et qu'il comprendrait si elle avait un autre homme à sa sortie. Cependant, si elle souhaitait son retour, elle pouvait accrocher un mouchoir jaune au plus grand arbre proche de la maison.


Petit à petit il sent battre son cœur tendis que le bus se rapproche de son ancienne maison...

S'ensuivra ensuite des adaptations télévisuelles américaines et japonaises... Penchons sur son adaptation nippone "Le mouchoir jaune" (shiawase no kiiroi hankachi) :


La première adaptation au cinéma est réalisé par Yoji Yamada (1) en 1977 avec le grand acteur Takakura Ken (2), qui incarne Yusaku Shima, un homme qui sort de prison, redécouvre la vie à l'extérieur et rencontre deux jeunes avec qui il effectuera un forme de "road movie" contemplatif avant de rentrer chez lui.


Un excellent film. Hélas, mes souvenirs sont trop anciens pour pouvoir le chroniquer pour l'instant*. Cependant on en parle ici, et très bien : chez Bulles de Japon.

Le mouchoir jaune bénéficiera ensuite d'une adaptation en fiction télé à la TBS en 1982 avant de renaître à nouveau en 2011 sur la chaine Nihon TV avec en rôle principal Abe Hiroshi (3), une vedette du petit écran Nippon, pour reprendre le flambeau.  A l'origine de ce remake en téléfilm, pas forcément nécessaire, vient sans doute le contexte difficile que traverse actuellement le Japon. L'histoire se porte sur un homme qui a vécu une expérience difficile mais est toujours en vie et dispose ainsi d'une nouvelle chance de réaliser encore quelque chose.


Si Abe Hiroshi est parfait dans le premier rôle, les jeunes acteurs qui l'accompagnent souffrent un peu la comparaison (notamment Horikita Maki, une actrice horripilante qui joue toujours un peu dans le même registre et Hamada Gaku un peu palot face à Abe). Le reste du casting relève toutefois le niveau avec Natsukawa Yui qui tient le rôle de son épouse (3).


Reste ensuite les beaux paysages de hokkaidô et le parcours presque intimiste de "Shima Yusaku" le personnage principal de l'histoire.


Au final, le mouchoir jaune est une histoire assez intéressante à découvrir. Si je doute que le téléfilm dispose d'un DVD avec sous-titres anglais (quoique des fichiers de sous-titres sur internet ?), le premier film dispose peut-être d'une version internationale. Dans ce cas, il serait dommage de se priver.


1 : également réalisateur des Tora san que les japonisant connaissent... 
2 : concernant sa carrière internationale, on peut citer Black Rain et Antarctica dans les années 80.
3 : présents dans le film de Kore Eda Hirokazu (palme d'Or à Cannes avec Nobody Knows), Still Walking
* Ayant le DVD, il faudra que je prenne le temps de le regarder à nouveau. 


MAJ/Update II = 15/11/2011

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