lundi 1 décembre 2025

Assurance sur la mort réalisé par Billy Wilder (1944)


Coffret Carlotta : 
Assurance sur la mort réalisé par Billy Wilder
 &
Les tueurs réalisé par Robert Siodmak

*****

Premier film à grand succès de Billy Wilder, Assurance sur la mort  (double indemnity) réalisé en 1944, lui apportera le succès et la possibilité de tourner des projets d'importance.

Avec une habileté de narration, où l'auteur du meurtre est dévoilé dès le début Billy Wilder nous emmène dans un film emblématique, voir fondateur (?) du genre du film noir où le montage brillant, répondant aux contraintes du code Hayes de l'époque, démontre que l'on peut suggérer bien plus par des scènes hors champ de caméra que par des images explicites, à l'instar du passage à l'acte. 

Ainsi tout y est dans ce film : la femme fatale qui descend l'escalier, la scène de train, l'homme qui s'écarte du droit chemin etc...

La distribution pour l'époque est parfaite : Barbara Stanwyck, star alors en contre emploi,  Fred MacMurray, plutôt habitué des comédies, Eward G Robinson, vétéran du genre, dans un rôle pour une fois du côté de "la loi"...

Le scénario, co écrit avec Raymond Chandleur dans une relation orageuse, apportera une assise solide à l'histoire.

En bref, assurance sur la mort : un chef d'oeuvre du genre...

dimanche 30 novembre 2025

mardi 14 octobre 2025

Un temps pour vivre, un temps pour mourir de Hou Hsiao-Hsien (1985)

S'il se retrouve avec Edward Yang dans ses chroniques de Taïwan à travers ses films, Hou Hsiao-Hsien était un cinéaste de l'intime notamment avec une économie de dialogues, portés sur l'essentiel et avec un regard qui rappelle parfois Ozu.

Un temps pour vivre, un temps pour mourir (1985) raconte la vie d'une famille taïwanaise d'après guerre dans un lieu loin de Taipei avec un ton doux et parfois amer. Témoignage d'une époque, cette famille vit dans une maison japonaise trace du passé de Taïwan.

Un beau film que l'on retrouve dans le coffret 6 oeuvre de jeunesse édité par Carlotta.

En bonus, nous découvrons une "préface" présentée par Jean-Michel Frodon, professeur à SP Paris qui remet cette oeuvre dans son contexte :
3 e des 4 films "autobiographiques" du réalisateur mais tirant sa source de la vie du scénariste Wu Nien Jen (acteur principal su dernier film d'Edward Yang). 





lundi 13 octobre 2025

Judex et les yeux sans visage réalisés par franju

 Dans des éditions  riches en bonus, Criterion nous propose le film judex (1963) et le film les yeux sans visage (1960), deux réalisations de Georges franju qui ont pour point commun, une esthétique très élégante en noir et blanc.


 

Judex se présente comme l'histoire d'un justicier masqué punissant un banquier coupable de nombreux forfaits. La première partie recèle ses mystères et reste envoûtante et symbolique (l'apparition masquée de judex sous la musique de Maurice Jarre) tandis que la deuxième partie du film avec ses péripéties parfois très feuilletonesques sont en deçà. 

C'est que le réalisateur aurait préféré réaliser Fantômas plutôt que judex. Il s'intéresse ainsi moins au héros qu'au détective (Jacques Jouanneau aka Cocantin), au petit débrouillard ou à l'antagoniste (Francine Bergé aka Diana Monty), une femme décidée au caractère bien trempé. Cela se comprend également par le choix de l'acteur Channing Pollock, un prestidigitateur américain qui avait peu joué la comédie et ne savait pas parler français. C'est ainsi que Judex dévoilé devient le ventre mou de la distribution...

***


 

Les yeux sans visage est un film fantastique avec un petit fond d'anticipation ou fantastique horrifique (les greffes), dans l'horreur de la situation m'a fortement impressionné. Parfaitement réalisé, ce film reste sans doute le chef-d'œuvre du réalisateur avec sa distribution sans faute dont un Pierre Brasseur impérial et une Edith Scob éthérée derrière son masque.

 

 Pour qui ? Pour ceux qui voudrait découvrir un autre cinéma français que la sempiternelle nouvelle vague des années 60.