dimanche 19 décembre 2021

Les visiteurs du soir de Marcel Carné (1942)

 


En pleines fête pour célébrer les fiançailles  de la fille du baron Hugues, Anne, et du baron Renaud, apparaissent, parmi d'autres artistes, deux joueurs de Luths, Gilles et Dominique, qui semblent être plus qu'ils ne sont... Et sèmeront rapidement la zizanie, entre ce beau monde. Mais l'amour peut parfois provoquer des détours à des intrigues préparées...

Tourné pendant l'occupation sous l'égide des Productions André Paulvé , les visiteurs du soir de Marcel Carné (1942) est une histoire de fantastique français où le malin tient une place de choix.


Si les décors, inspirés des très riches heures du duc de Berry, et la lumière sont intéressants, ce ne sera le jeu des acteurs, au titre des quels les jeunes premiers de l'époque (Alain Cuny et Marie Déa) ne m'auront pas tapé dans l'œil, mais le scénario et le dialogues, certains éléments de la mise en scène (comme lorsque tous les membres du banquet s'arrêtent immobiles) possèdent une certaine élégance.

Arletty n'est sans doute pas inoubliable dans ce film, ni Alain Cuny ou Marie Déa. Marcel Herrand (baron Renaud) et Fernand Ledoux (Baron Hugues) apporteront plus de présence au film.

Ce sera surtout Jules Berry, en Diable de théâtre cabotin, qui laissera un souvenir assez durable. Un acteur assez difficile à diriger alors, ne se souvenant pas suffisamment de ses textes, improvisant beaucoup...



Les bonus du  blu-Ray de l'éditeur sont très intéressants et permettront à l'amateur de découvrir en trois reportages assez pédagogiques : le contexte de la conception du film, l'histoire du duo entre Prévert et Carnet et un panorama du cinéma fantastique français...

On y apprendra ainsi que la production des visiteurs du soir fut tout une aventure : entre la zone occupée et celle de la France libre, les difficultés à trouver de la nourriture pour le banquet dans la scène...

Au final, ce film ne sera pas un des meilleurs de Carnet et Prévert, mais il gardera un certain charme pour les amateurs.

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