mardi 28 mai 2024

brefs commentaires : Wim Wenders en deux films et un documentaire


 

Wim Wenders, le plus ozuien des cinéastes occidentaux, avait notamment dédié son film "Les ailes du désir" (1987) à Ozu Yasujiro. Superbe restauration dans une édition Carlotta, qui le vaut pour une image aux passages en noirs et blancs ou en couleurs, sous la houlette de Henri Alekan.  Que dire de plus, c'est un chef d'oeuvre magnifique placé dans un Berlin Ouest aujourd'hui disparu.

 


 

"Tokyo Ga" (toujours aux éditions Carlotta), chouette documentaire de 1983 qui me fascine : il faut dire que je l'ai vu d'abord sur VHS grâce à la vidéothèque de mon école de japonais... En 1999, alors que je commençais l'apprentissage de la langue. Le documentaire avait déjà 16 ans. Tokyo n'était déjà plus ce qui était couché sur la pellicule : une émission étrange à la TV, une scène de visiteurs de Disneyland ou de picnic ohanami... Wim était parti au débotté avec son caméraman dans l'attente du tournage de Paris Texas, si je me souviens bien, à la recherche de traces d'Ozu, 20 ans après sa disparition. Emotions de voir Chishu Ryu interviewé entre autres... Et puis ce nouveau visionnage en 2024 très troublant : Je connais maintenant l'une des émissions TV qui devaient l'étonner (Tamori club, déjà !), j'ai appris la langue, et vu de loin un pays, une société évoluer. Mon regard a changé également... apportant de nouvelles sensations à cette redécouverte...

 



Perfect Days : le plus ozuien des films du réalisateur peut-être. Avec cette économie de l'inutile, cette mise en valeur des ombres, de la cime des arbres, du mutisme, du regard et du soin apporté aux choses avec un travail la communication par le silence ... Et le morceau de The House of the Rising Sun...

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