samedi 12 septembre 2020

Ghidora the three head monster réalisé par Ishiro Honda (1964)

 Ghidora the three head monster (ou San Daikaijū: Chikyū Saidai no Kessen en japonais) (1964)





Un étrange astéroïde s'écrase sur Terre, bientôt approché par l'équipe scientifique du professeur Miura tandis que la princesse Salno de Selgina, un pays lointain, échappe de peu à un attentat, sauvée par un "mystérieux pouvoir". Elle réapparaît bientôt en prophétesse , prévenant les humains d'un danger à venir : Ghidorah, le monstre à trois têtes, ravageur des planètes.

La mystérieuse prophétesse

La courageuse reporter Naoko Shindo enquête pour son journal, tandis que son frère est chargé de vérifier l'identité de la mystérieuse femme et de la protéger , s'il s'agit de la princesse, notamment des assassins lancés à ses trousses.

Ghidorah the three head monster continue à exploiter la veine du fantastique initiée avec  le précédent film de godzilla Mothra : avec les mini jumelles télépathes (shobijin) qui peuvent communiquer avec Mothra ou avec le lien inexplicable qu'entretient une princesse (d'un pays imaginaire) "possédée" par une devineresse d'une ancienne civilisation disparue de Vénus, on est dans une SF du merveilleux pour cet aspect à la manière d'un Edgar Rice Burroughs pour John Carter et Mars.

Les jumelles télépathes
(the peanuts, célèbre duo pop des années 60 jouant et chantant dans le film)

La réapparition de Mothra assoit ce kaiju comme figure positive, défenderesse de la Terre et vivant en bonne intelligence sur son île avec ses humains,  tandis que Godzilla et Rodan, renforcent leur rôle de forces terrestres neutres (tantôt en colères contre les humains, tantôt leurs défenseurs) et que Ghidora représente la menace extérieure à notre planète, hostile et destructrice.

Ishiro Honda réalise toujours cet opus avec intelligence en liant pour notre plaisir les fils du fantastique, de la SF et du polar mais avec une approche intimiste, presque documentaire en parsemant son film de petites scènes qui rendent plus proches certains personnages. Ainsi il n'oublie pas de raconter une histoire, avant de montrer des kaïjus, 30 mn pour apercevoir un Rodan et  40 mn pour un Godzilla, soit la moitié.

Shibuya en 1963-1964





Chez les Shindo : la mère, le frère inspecteur et la sœur journaliste

(...par lesquels les fils de l'intrigue s'entremêlent)


Au café

Eiji Tsuburaya est toujours aux commandes des FX, et la musique d'Akira Ifukube s'associe encore une fois si bien avec ce film.

A la distribution nous retrouvons : Yosuke Natsuki dans le rôle de l'inspecteur Shindo, lequel aura fait ses débuts dans H-man, un autre film d'Ishiro Honda ; Akihiko Hirata dans le rôle de son chef, acteur connu pour plusieurs films de Godzilla dont le fameux docteur Daisuke Serizawa dans le tout premier film du monstre ; Akiko Wakabayashi dans le rôle de la princesse, également James Bond girl dans "On ne vit que deux fois"; Yuriko Hoshi dans le rôle de Naoko Shindo...

Quant aux kaïjus, les films godzillas poursuivent leur glissement vers le film grand public pour les scènes de combat plus enfantines et contextualisées par les jumelles qui retransmettent les conversations entre nos chers monstres. Mais ces scènes possèdent leur charme, un je ne sais quoi qu'appréciera l'amateur des films de kaïjus. Les autres, avec un peu de recul, apprécieront peut-être les autres scènes ?

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