lundi 2 juillet 2012

Les landes d'Achernar de Jean et Doris Le May


Quatrième de couverture : Nul ne sait qui les baptisa ainsi dans les heures précédant le naufrage, mais Lande Une. planète à biosphère florissante, suit une orbite stable autour de la géante Achernar, escortée de ses deux satellites, Lande Pâle et Lande Verte.
     Parmi les races qui peuplent Lande Une, celle des hommes doit traverser de difficiles épreuves pour espérer remplir sa destinée, tantôt aidée, tantôt freinée par les Puissances.
     Et, malgré les moyens mis en œuvre par celles-ci, Delten, le fils d'Hash et de Lorne, se révolte contre la loi implacable.
     Il trouve des alliés inattendus, mais il n'est pas certain que cela suffise pour échapper aux pièges tendus par Dangril, le Naute inflexible.
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Les charmes de l'ancien : les éditions du Fleuve Noir avaient pour moi les qualités du roman de gare au sens noble du terme : des livres bons marchés, relativement bref avec grande variété d'histoires et de qualités très diverses. Il faut dire que j'ai découvert cet éditeur en même temps que la SF, pendant un séjour à l'étranger de 2 ans; La librairie française bradait régulièrement les fleuves noirs qui lui restaient sur les bras. Le retour en France et la montée des prix sera une pilule douloureuse.

Leur relecture apporte un certain parfum suranné et je le dois  à l'intriguant blog  palabresecclectiques ... Il faut dire qu'avec ses chroniques, il me "titillait" celui là...

Trouver l'ouvrage ne fut pas forcément facile, mais heureusement la bibliothèque de Paris en gardait encore un exemplaire dans sa réserve (édition ancienne avec la superbe couverture ci-dessus). Le feuillet de retour à l'ancienne était encore tamponné de 1992... 

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Étonnamment, Les landes d'Achernar de Jean et Doris Le May est un roman qui comporte certaines qualités stylistiques assez plaisantes, notamment au début avec la description du monde et de ses protagonistes.
Cependant l'explication des causes de l'histoire vient trop vite... bien trop vite.. vers le premier tiers du roman. Et la fin s'avère un peu abrupte. Une caractéristique du style "fleuve noir" ?Il y a donc eu un peu d'ennui mais une lecture agréable et l'envie de poursuivre l'expérience avec l'impression que de l'ancien catalogue de la black river, il y aurait sans doute certaines oeuvres à remettre en lumière ou réhabiliter.

Le pitch ressemble à ce qui se faisait à une époque dans la SF française avec une communauté de jeunes livrés à eux même dans un environnement sauvage/étranger. Leur découverte de leur environnement - et leur survie - correspond à un passage à l'âge adulte (On pense à l'Orphelin de Perdide).

Il y a quelques belles images comme l'idée de cette "vestale" Zetha, les restes du vaisseau nommés des temples, les "puissances" qui veillent sur le destin des cinq enfants, la belle nature et le ton un peu naïf... Les auteurs nous rejouent ainsi en sur-impression un mythe hellénique ou un petit opéra fantasmé...

4 commentaires:

  1. Ha tiens, je le note au cas où je le trouverais chez un bouquiniste !

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  2. Ouaip, je le note aussi !
    Je commence à bien aimée la vieille SF un peu surannée, et surtout bien souvent oubliée. Ça a un certain charme que n'a pas la SF moderne.

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  3. Une petite lecture sympathique. Les auteurs ne sont pas forcément facile à trouver, mais... Ils suscitent quelque réminiscences agréables comme une certaine Gilles Thomas AKA Julia Verlanger ou un Stephan Wul... (ceux-ci constituent plutôt le haut du pavé, mais je suis curieux d'en découvrir d'autres si vous avez des références).

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  4. A noter le suite suivant, avec plein de références fleuve noir : http://lutins-fantomes-et-petits-hommes-verts.over-blog.com

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